Je ne m'en excuserai pas



Sans doute suis-je perçu comme un type à l'ego surdimensionné mais toute ma vie ne fait que prouver le contraire. Problème: je trouve pitoyable et grotesque de raconter sa vie sur internet, et particulièrement sur les réseaux dits sociaux... Je trouve ça vulgaire et narcissique.
Tout ça pour dire que si je peux paraître imbu et arrogant, c'est simplement parce que je tiens mes positions idéologiques, intellectuelles, littéraires face à des gens qui n'existent pas dans mon quotidien intime. Je ne suis pas le seul à me comporter ainsi mais mes positions, déclarations, contradictions, colères politiques, extraits, billets d'humeur sont parfois incompréhensibles, antinomiques, violents, hargneux, intraitables... Et je ne m'en excuserai pas. Accepter tout ça et d'être ainsi, est un risque majeur, contrairement aux apparences, et cela a eu de nombreuses conséquences sur ma vie (pas dans un sens favorable généralement).
Je sais simplement une chose. Nous vivons à l'époque où ceux qui ont le moyen de se procurer des outils de connexion au cerveau mondial peuvent se répandre, s'étaler, faire des petites vagues, mais lorsque la mort les frappe -tous, pour rappel - ils sont dissous dans le brouhaha général, ils deviennent poussières numériques. Une oeuvre posthume dure six mois pour des méga-stars (en phase de disparition généralisée) et quelques secondes pour un écrivain sans carrure ni succès comme moi.
Internet n'a pas encore trente ans et il n'est généralisé que depuis quelques années. Ainsi, nous connaissons encore très peu de personnes qui sont nées avec internet et qui mourront avec internet... C'est inquiétant. Tout le monde peut s'imaginer important dans ce "machin" alors qu'en réalité, il a mis en décote le destin de chacun. Le décès est une information qui se consomme et le deuil est une phase éclair, une purge TGV, à l'instar de la course poursuite en accéléré de la série comique Benny Hill.
J'y reviendrai peut-être un jour.

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