Je suis dans le vestibule de la vie



"Tu donnes trop d'énergie à ta propre destruction. Aide-nous plutôt à détruire le monde, collectivement, jusqu'à l'apothéose démente, l'apocalypse qui a lieu vêtue de sa belle robe de pelages, de feuillages, de muscles, de mollusques, et c'est tout, si tu veux servir, tu dois t'épuiser à t'oublier, il n'y a pas plus généreux que ceux qui explosent consciemment la croûte terrestre.
- Je suis le vestibule de moi-même.
-Tu as tout pigé, viens, nous sommes des traders, des capitaines d'industrie, des directeurs commerciaux, des acheteurs, des patrons d'usines, nous sommes des millions à travers le monde, nous ne sommes pas cyniques, nous aimons les prairies vertes, la preuve, nous les achetons. Pour les détruire après les avoir admirées jusqu'à l'épuisement. Plus fort que nous n'est pas Dieu, personne n'est au-dessus de nous.
- Je suis dans le vestibule de la vie.
- Tiens mange cette pâtisserie, dedans tu as tous les cons de femmes, y compris ceux des trans, y compris les vits des mâles, comme toi et moi, les lambeaux des castrats, il y a toute l'Humanité, il y a tous les crimes, il y a tous les bonheurs, les traitrises.
- Je suis le vestibule de moi-même. Déglingué par des mandibules.
- Un bon bain, une douche si tu préfères et viens participer avec nous. Consomme, produis du loisir, rejoins-nous, n'aies aucune crainte, cris si tu veux mais viens.
- Je suis dans le vestibule de vous-même. Je vais venir, et je serai cannibale, comme vous, je ferai ce que vous faîtes, je viderai les ventres des uns pour bourrer ceux des autres.
- Tu as tout compris. J'ai de beaux costards dans mon dressing. Tu as assez galéré. Contrairement à ce qu'on dit, on n'est pas sectaires, pas du tout dans l'entre-soi. On cherche des talents pour concourir à la destruction pour participer à l'anéantissement... Regarde derrière cette vitre. Mon dirigeable survole cet immense complexe blanc scintillant dans le désert du FAR-S. Tu sais à qui il appartient?
- Il appartient à celui qui est dans le vestibule.
- Exactement! Il est à toi. C'est ton Usine. C'est ton Usine, la suite... et la fin de ton existence d'avant. Viens. Regarde comme c'est beau, ces milliers de reflets de voitures alignées dans des parkings aussi vastes que Londres ou Paris... C'est à toi..."
Extrait non-retenu de "Mon Usine, la suite..."

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