Une nuit nucléaire sur un écran HD mural



De toutes mes vies, cette dernière était la plus lassante, morose mais tellement rassurante. Je dis mes vies, celles qui furent des tronçons en enfilade composants d'une existence au début et à la fin totalement plongés dans le flou... Serpent gigantesque surgissant des sables dont on ne voyait ni la tête ni le cul...
Quoiqu'on puisse en penser, les aspérités m'étaient devenues insupportables et ce malgré une carrière d'élu bien installée et très exposée médiatiquement. En qualité de force montante, de jeune pousse promise à un grand avenir, je sentais néanmoins ma psyché frôler un point de rupture imminent. Les nuits trop courtes tournaient à la tempête de feu, aux vagues d'insomnie sur lesquelles je tentais de rester à la surface, m’oxygénant à coups de bières, de films pornos, de bastons générales dans des villes futuristes détruites par une nuit nucléaire sur un écran HD mural.
"Essaie de dormir. Tu vas encore avoir une tête livide à l'interview de la matinale"
Des nuits trop courtes et un mariage déchiqueté par les séismes politiques et une petite Chloé en bas âge qui était devenue le seul centre d'intérêt de Géraldine.
"La chute libre". Fiction en cours d'écriture. Peut-être à suivre ou peut-être aux oubliettes.

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