Mehdi Meklat, la caution déchue de la bonne-pensance.



Ce Mehdi Meklat est l'archétype du troll comme j'en ai croisé des dizaines depuis dix-huit ans que je pratique internet. Ce genre de planqué qui s'est cru intouchable en proférant des insanités, des propos de merdeux frustré évidant sa haine à l'abri du réseau. Ce lui "maléfique" qu'il invoque n'est autre que lui-même, une part de son être qu'il refoule désormais parce que le "système" lui a fait la place qu'il rêvait d'obtenir en faisant mine de la rejeter. Chouchou des médias bobos, il était la caution "jeune issu de l'immigration qui montre qu'il est une richesse même si nous, les journalistes de gauche des quartiers riches, on se chie dans le froc dès qu'on sort du périph '".
Mehdi est donc d'une banalité extraordinaire, se faisant les nerfs et vidant ses frustrations de petit con victimaire sur internet avec une sensation -fictive- d'impunité. Il est rejoint en cela par les petits identitaires nazillons des réseaux qui -dans le réel - sont d'aimables larbins taiseux et qui jouent les costauds dans les méandres électriques du réseau mondial.
Mehdi est véritablement devenu un paria aujourd'hui. Ses milliers de tweets pseudo-fictionnels (il n'a jamais mis un seul avertissement en ce sens à l'époque où il dégueulait sa haine) lui permettent d'être un réel mis au ban, un banni du monde douillet et égocentré qu'est le microcosme médiatique et artistique parisien. Sa prétention à entrer dans le monde du spectacle -et ce malgré un talent indéniable - lui a fait oublier que la provocation, l'agression -fut-elle virtuelle - doit être menée avec la conscience du risque et des conséquences de ce risque. Sa figure de petit mec gentil, ses postures de banlieusard intégré "malgré une jeunesse difficile dans la cité bla bla bla" étaient le masque qu'il s'était fabriqué pour se faire une place au soleil dans l'establishment gauche caviar. Finalement, comme tant d'autres, il a le courage d'un troll. Sa vie de pestiféré vient de débuter, il peut remercier pour ça son ambition démesurée et aveuglante et sans doute son manque total de vision sur le monde dans lequel il vit.
Il peut aussi remercier ses employeurs publics et son éditeur qui l'ont exhumé de sa périphérie comme ils le font régulièrement par pur acquis de bonne conscience, afin de justifier leurs propres cloisonnements de classe et de culture. Ils sont toujours friands du petit rebeu brillant qui passe bien au micro et à l'écran, transportant avec lui tous les poncifs d'une banlieue qui ferait pleinement partie du roman national. Mehdi, plutôt que de se suicider ou de sombrer dans la délinquance de quartier, a opté pour l'extrême violence virtuelle. Il l'a choisi. Il l'a assumé pleinement -lire son interview dans Télérama- mais ses revenus récents lui étaient versés par ceux qu'il insultait auparavant.
Le pire, c'est qu'il éructait non pour changer le monde ou même le détruire, mais uniquement pour cabosser les carrosseries de voitures abîmées. Il représentait pas mal de banlieusards dieudonnistes qui se marrent beaucoup mais au dépend d'autrui, envers et contre ceux qu'ils "topent" comme maître du "complot" ou du "système" ou du "système du complot" ou "du complot du système". On ne sait plus très bien.
Voilà, il n'y a rien de plus à dire du jeune Mehdi qui s'en retourne à sa périphérie. Qu'on se rassure, ses employeurs trouveront rapidement son remplaçant, le petit banlieusard-caution au service de la "bonne-pensance" (Terme que je crée parce qu'il est bien plus adéquate que la bien-pensance)


Billet paru dans Actualitté et Agoravox

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