23 juin 2017: DATACENTER, parution du nouveau livre de Léonel Houssam



Sortie nationale et internationale de mon nouveau livre pour le 23 juin 2017:

DATACENTER. Récit fictionnel. Auteur : Léonel Houssam. Photos de Yentel Yentel Sanstitre. Editions du Pont de l'Europe.

En version papier (première édition limitée à 130 exemplaires par un imprimeur installé en France. Format poche. Excellente qualité de papier. Nombre de pages: 160. Prix maximum de 15€ frais de port compris) et en version numérique (Sera disponible gratuitement durant 4 semaines puis à 0.99€ sur Fnac, iTunes, Amazon, etc.)
En précommande dès le 5 juin au format numérique.
Éditions du Pont de l'Europe® est une édition française sans but lucratif, à compte d'éditeur, privilégiant le livre de qualité au format poche accessible à tous. DATACENTER en version papier sera disponible sur le site de l’éditeur. Commande de la version papier: 

https://artscope-editions-du-pont-de-l-europe.eproshopping.fr/23093-datacenter-leonel-houssam-illustration-yentel-santitre.html

Extrait :

« Le choix de l’arme. 
21h47

« Je ne suis pas belliqueux, mais je ne me sens pas l’âme d’un dindon d’une farce qui ne fait rire que les élites et les cloportes qui leur courent derrière. Alors j’hésite, je me sens hésitant dans mon choix. Non pour les performances, mais pour l’esthétique, j’hésite entre un Beretta 9MM, un Glock 17, un Python Kimar ou un Colt 1911 »
Il semblait enfin en venir aux choses sérieuses.
« Le côté chromé m’épate comme tout le monde mais le côté élancé et noir tape bien aussi à l’œil. Mais lorsqu’ils éventreront nos appartements à coup d’absence, de disparition, qu’ils concentreront leurs troupes autour des chefs corrompus de la République, je me demande, avec raison, s’il ne faudra pas plutôt du chromé, du tape à l’œil, que de nuit comme de jour l’agresseur, ou les agresseurs, se sentent bien menacés, qu’ils visualisent bien le gun qui va leur cracher un suppo dans le crâne. Vous auriez des contacts ? Nous sommes surveillés les citoyens, nous sommes dans la ligne de mire. Leur Vigi-corsaire, leur Royaume d’Urgence sont des machines à nous reluquer jusqu’au fond du fion, j’ai dit qu’on ne dit pas fion mais anus ! Alors j’opte pour une arme chromée. Je suis ému que vous puissiez faire ça pour moi, que je ne sois pas obligé de passer par Internet, ce truc filandreux qui se prend dans les dents des réseaux. »
Les fenêtres de son cloaque étaient si crasseuses que l’on ne pouvait voir sur quoi elles donnaient.
« Il paraît qu’il y a du soleil dehors, mais qu’en sais-je ? Vous voyez quoi de cet extérieur hormis des images agitées dans les écrans. Et encore. Ici, je n’ai que des mots qui défilent sur le blanc dément de mon moniteur. Le sacrifice. Mes doigts sautent de touche en touche à grande vitesse pour que les lettres s’écrasent comme des merdes sur le fond immaculé du traitement de texte. Ces mots jonchent ce sol vierge, uniforme. On s’en fout. Ne faites pas attention. Vous les avez ? Installez-vous. Vous reprendrez bien un café ? Non ? Si vous allez en prendre un. Il est bon mon café, il est de marque Nescafé, une multinationale qui ne veut que le bien de l’Humanité qui… a les moyens d’acheter ses produits. Ses petites granules de café génocidaire au fond du verre en plastique blanc. Vous le préférez en déca ? J’ai les deux. Pas déca et déca, comme ça vous gérez votre stress. Moi je gère le mien comme ça. Car vous n’êtes pas sans savoir qu’il y a quand même de la caféine dans le déca. Un peu comme il y a de mauvaises odeurs dans une voiture neuve, de mauvaises personnes dans une distribution de soupe populaire, de bons militaires et de bons flics… »

Défendre un éditeur et un auteur indépendants, ça n’est pas seulement acheter le livre, c’est aussi partager l’information, recommander, faire connaître auprès de soi et sur les réseaux sociaux. Merci par avance.

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