L'avis d'une lectrice sur mon livre "Cut-Up Vérolé"




Voici l'avis d'une lectrice sur mon livre "Cut-Up Vérolé" que j'ai signé sous mon nom d'auteur Léonel Houssam (eBook gratuit disponible sur Amazon, Fnac, Kobo, iTunes, etc.).
Je précise que cette lectrice avait écrit un avis plus long qu'elle a malencontreusement oublié d'enregistrer, d'où le début de son avis en forme d'agacement.

"Andy Cut up vérolé,
Maintenant j’ai vraiment la haine. 
Pas parce que j’ai perdu mon fichier dans lequel je t’écrivais une lettre pour réagir en direct live au fur et à mesure de ton opuscule poignardant.
Je n’ai plus de jus. Le ton et le cœur n’y sont plus.

J’ai vraiment la haine parce que je réalise que ce moment intense de lecture qui m’est allée droit aux tripes ne sert pas à grand chose.
Mais j’ai quand même été touchée, vraiment touchée, parce que je crois que j’ai entrevu vaguement un océan de liberté. Oui, c’est con dit comme ça. Mais j’essaie de coller à mon impression, comme une vague émotionnelle qui rendrait l’avenir vivable. Juste en regardant de droite à gauche des mots placés dans un nouvel ordre. Étrange machine que le cerveau.
Étrange que j’aie passé 3h à te pasticher un peu dans mon courrier numérique obsolète, mort et enterré par la faute d’un doigt mal placé. 
J’avais écrit méchamment. Ma lettre était un crachat de plaisir.
Je me rappelle, j’étais trop contente de pouvoir sadiquement te parler mal, autorisée que j’y étais par ton prologue « autocentré hétéroagressif », que j’avais (désolée j’empile les bouts de phrases, je rends coup pour coup) aimé quand même, et bien je me rappelle que j’avais écrit.

Je me rappelle, j’ai changé de ton quand j’en étais à « Littérature avec brûlures d’estomac ». Encore un petit effort et on est au niveau de « Littérature à l’estomac » de Julien Gracq. Un autre écrit ultra puissant (si je puis me permettre lui durait plus longtemps) injectant dans un style classique ses convulsions et ses fulgurances.
Je me rappelle, j’ai lu des merveilles aussi jouissives que quand certaines racailles agressent les oreilles du quidam sur le quai du RER. Un mélange savoureux de paroles de rap, de bonne femme, de blablas médiatiques, de relents psychothérapeutiques, des leçons ancestrales, de la bouillasse verbale gerbée H24 par une prof en mode Claire Chazal…
Certains sont des acrobates du langage. Ton premier texte m’a fait mal aux neurones car après le prologue, on s’attend à une grosse daube (par habitude) ou à un truc génial (improbable hasard). C’est pour ça, la succession de trois phrases qui n’ont rien à voir, ça m’a fait mal. Parce que j’ai compris que tout allait être génial. Pas facile le bonheur, j’ai compris en un quart de seconde que la révolution numérique pourrait être une révolution de la pensée. Trois petites phrases avec un titre crypto surréaliste pluie cul nuée (je dis « crypto » car le texte échappe à toute classification, vu le mélange des genres).
Je ne sens dans cette écriture aucun trouble dissociatif, ce qui me rassure. J’ai la même façon de tortiller de la phrase et du style, et j’étais pas sûre de pas être tarée. Il semble que ça existe. Pourtant Romain Gary s’est suicidé. 
Ce cut up vérolé me rassure. Enfin il arrive, l’avenir du langage. Une avancée, pas une resucée"

Vanessa K.

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