Je jouis comme un comptable perclus de crampes


Photo: Yentel



N'en plus pouvoir des murs, des minables, des mendiants,
Sentir la nausée monter quand embarqué dans la marée humaine braillarde,
Boulimique de paix, de rêves, de sérénité dans une écuelle de vin écœurant,
De branlettes molles sans conviction, pour échapper à la meute ignare...
Je jouis comme un comptable perclus de crampes,
Assoiffé de films navets en attendant que ce putain de réchauffement climatique réalise notre dessein,
Des vitrines qui exposent des marteaux-piqueurs sublimés par des lampes,
Et des têtes de gondole exhibant des chibres sectionnés et des vulves-essaims.
Nous sommes tous des bêtes débiles mâchant des steaks de haine,
Nous sommes des bulbes spongieux à l'haleine de plantes carnivores,
Dans la bonbonne géante qu'est la ville malsaine,
Nous grignotons nos jours avec des dents cariées qui empestent la mort.
Les condés marchent placides dans les allées climatisées,
Le vigie-pirate se fait sauter le caisson dans le rayon de bombes de peinture,
Tout le monde joue à la civilisation façon démocratie dégueulée,
Au fond à gauche après le rayon slips, promo spéciale sur notre déconfiture.

Mon Usine 2.

Commentaires

Articles les plus consultés