A l'état de matière organique, de cadavres épileptiques





J'aurais dû cramer mon quartier avant le réchauffement climatique, leur sortir les tripes, les exploser à coups de trique. Au firmament du glauque, qu'est-ce qu'on s'en fout d'être facho, d'être prolo, de se crever à la tâche pour bâtir les vestiges d'un champ de crevards réduits à l'état de matière organique, de cadavres épileptiques, de tondus collabos chiant en hurlant Môman ! Môman ! Mets-moi des couches des coups des caresses des doigts dans le fondement. J'aurais dû brûler ces crevures avant de sentir une odeur pestilentielle, asséché,
Sous un ciel
De plomb
Dans le miel
Béton
D'un corps découpé par la douleur...
Aux heures
Sombres
Aux cœurs
Ombres,
J'aurais dû planter une lame dans la chaleur moite de leurs ventres, enfants attardés, peuplade d'arriérés "récureurs" de chiottes, j'aurais dû et je n'ai rien fait, j'ai continué à regarder défiler les paysages bitumes de la banlieue dégueulasse et ses habitants bidons. J'aurais dû et j'ai préféré la lâcheté, me soumettre fillette à mon instinct de connerie...
J'aurais dû. Mais j'ai préféré me noyer dans la lâcheté. Un chien vaut mieux que deux qui tuent les rats... Disait-on.

Dans l'écran un type zone dans le secteur des ordures mécaniques. J'ajuste le canon à distance et lui fait exploser la cervelle au son salaud de la cuillère qui crie dans le fond de la tasse de café froid.

Mon Usine 2.

Commentaires

Articles les plus consultés