Une France actuelle qui serait celle des droits de l'Homme, de la liberté.
Se dire, se sentir, se
revendiquer français (au-delà de la possession de la carte d'identité), c'est
aussi connaître son Histoire. La Révolution française est à ce titre intéressante.
Beaucoup s'en réclament pour justifier une France actuelle qui serait celle des
droits de l'Homme, de la liberté (en ce moment cette liberté est revendiquée
par les droitistes et extrême-droitistes et les croyants cathos, juifs et
islamistes, comme c'est "drôle"), mais aussi une France
"millénaire" ou encore une France méchamment colonialiste et
esclavagiste. Chacun tire la couverture de l'Histoire à soi pour justifier de
ses pensées de niche. L'histoire de ce pays est aussi complexe (comme tant d'autres
pays) qu'elle est longue et piocher ce qui nous intéresse pour forcer ses
"idées" à ses contemporains est une preuve de connerie manifeste.
Pour revenir à la révolution française, 99% des français se sont arrêtés à la
prise de la Bastille, à la tête tranchée du Roi, peut-être la Terreur et
surtout la déclaration des Droits de l'Homme. C'est plus que partiel pour ne
pas dire que c'est que dalle. Certains invoquent désormais la liberté de
pratiques religieuses en vertu des combats issus de la Révolution française.
Mais mais mais... C'était précisément tout le contraire !
Je partage ici un épisode de
cette Révolution tant revendiquée par tout le monde et surtout des
"croyants" qui, tels des abrutis incultes, se réfèrent à 1789 pour
forcer les citoyens à subir leurs pratiques religieuses dignes de l'Ancien
Régime (et là je parle autant des cathos que des musulmans qui se tirent la
bourre) :
Les massacreurs (les «
septembriseurs ») vont dans les prisons de Paris et tuent un grand nombre de
leurs occupants, prisonniers royalistes ou de droit commun... Les chiffres sont
plus ou moins connus : à la prison de la « Grande Force », 168 tués pour 406
détenus ; à la « Petite Force », une victime pour 110 détenues : la Princesse
de Lamballe... Le 2 septembre, 116 prêtres réfractaires sont massacrés au
Couvent des Carmes, sur les 160 qui étaient tenus sous surveillance dans
l'église.
Cet épisode de la Révolution
française fait probablement plus de 1 300 morts à Paris et 150 morts dans le
reste de la France.
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