Ça sert les livres. Ça aide à mourir moins con.
Ça sert les livres. Ça aide à
mourir moins con, moins odieux avec ce que l'on ne comprend pas. C'est comme si
tu ne lisais jamais mes livres (et je pense que c'est le cas) et que tu me
demandais de t'en faire un résumé en trois phrases. Ce serait insulter les
milliers d'heures que je passe à les écrire.
C'est pour ça que j'ai créé les
soirées Acharnistes, pour des gens qui lisent mais surtout des gens qui ne
lisent pas. Ceux qui viennent ne sont pas obligés de lire, ils peuvent écouter,
s'en foutre, mais ça existe parce que moi qui ai lu mon premier livre à l'âge
de 13 ans, issu d'une famille qui n'avait ni livres ni autres journaux que ces
torchons qui vendent des résumés de merde de l'actualité du monde, j'ai trouvé
une porte de sortie à la connerie odieuse des populos avec lesquels j'ai subi
mon enfance (violences, bêtise sans nom, vacuité absolue).
Je ne pleure pas sur mon sort
(d'ailleurs je n'en dis jamais grand-chose) et je me rappelle qu'on me traitait
de bizarre, de pas comme les autres parce que je lisais sans cesse en marchant
dans la rue, en me couchant, en me levant, en mangeant. On me trouvait asocial
et étrange parce que je lisais des livres comme aujourd'hui je lis des
articles, des romans, des textes politiques ou que j'écris mes livres, mes
statuts, mes pamphlets les yeux vissés dans mon écran.
J'ai créé ces soirées Acharnistes
pour mettre la lumière sur des gens libres à l'intérieur de leurs boîtes
crâniennes qui extirpent la merde, la crasse, la joie et l'orgasme de
républiques intimes...
Ces soirées Acharnistes
s'arrêteront le 22 février à 23h59, et tous les bizarres penchés dans les
livres papier ou les livres numériques dans leurs smartphones continueront de
gravir la montagne la plus immense qui soit, au sommet du monde... Car la mort,
c'est bien le sommet du monde...
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