Leçons de confinement à Boboland

Photo: Yentel


Plein le cul de ces bobos planqués dans leur maisons de campagne interviewés en visio-son-dégueulasse qui t'expliquent qu'il faut profiter de l'instant présent, créer, peindre, faire de la couture, couler une dalle, faire son jardin, qui te répètent comme des automates de gauche caviar que c'est l'occasion de repenser le monde à l'instar des américains qui ponctuent leurs phrases par "nous allons nous battre pour rendre le monde meilleur".
Marre de ces benêts friqués qui s'agitent depuis des années, gavés à leurs métiers parasitaires à forte valeur ajoutée, niquant l'environnement à coups de voyages à travers le monde tout en demandant aux gueux d'avoir enfin une conscience écologique.
Marre de ces CSP+ pleurnichant sur le sort des migrants tout en les laissant survivre dans la crasse à la périphérie des villes où ils résident, villes où doivent régner la bicyclette, le tramway et les ruches anecdotiques d'abeilles sur les toits.
Marre de leurs tutos de vie en confinement bidons où ils donnent la leçon aux abrutis de populos se foutant sur la gueule dans les cages à lapins des périphéries tandis qu'ils se torchent, eux, au rosé dans leur baraque secondaire, visitant virtuellement musées et threesome hardcore Youporn sur le net.
Marre de leur "il faut repenser le monde", marre de "cette crise est une formidable opportunité pour remettre la solidarité au cœur de nos vies", marre de "pour se sortir de cette crise, pensons collectif", marre de leur posture de soldats postés sur les miradors de la kommandantur ultra-libérale.
Ils vont nous tanner encore combien de temps ?
Je les vois pourtant venir les utopistes pétant dans la soie qui donnent du crédit à leurs discours crétins en invoquant "je suis privilégié mais je n'oublie pas d'où je viens, mon grand-père ouvrier galérait pour finir ses mois."
Leur imposture est déjà mise à nu. Je ne m'y trompe pas, ces gauchistes sociétaux, en 68, se seraient barrés dans leurs datchas bretonnes ou périgourdines en attendant que les sauvages beaufs d'en-bas se fassent botter le cul par l'Etat. C'est d'ailleurs ce qu'ils ont fait dès l'annonce du confinement. 1,7 millions de franciliens se sont sauvés en province dans leurs propriétés de gens biens, philanthropes d'opérette, intellectuels de la pensée unique, défenseurs farouches de la diversité cloîtrés dans des appartements hors de prix confortant une uniformité sociale, économique et culturelle. Tous ces donneux de leçons qui crachaient sur les gilets jaunes, qui t'expliquent que les pauvres ou les classes moyennes déclassées devraient revenir à des valeurs essentielles...
Signé : docteur Zonzon, rabat-joie du confinement.

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