L'Occident se fait sauter le caisson hue! han! han! Confinement jour énième

Illustration: David Schermann

Le laïus de Docteur Zonzon en période de confinement (pour vous aider à survivre dans votre blockhaus pendant que les bombardements de salive s'abattent sur vos rues).

À la surprise succéda une sorte de panique pour les uns, une sorte d'amusement pour les autres. Les uns se ruaient sur les denrées parce qu'ils avaient entendu le mot guerre répété en boucle, les autres cognaient l'ennui et la privation élémentaire de déplacement en bouffant du Netflix, de la console de jeux, du ménage sans compter et tout ce que l'industrie agro-alimentaire pouvait mettre dans leurs biberons... 

Entre colliers de pâtes et déguisements de momie à base de PQ, entre propagande 24/24 sur les chaînes de désinformation continue et thèses conspirationnistes de GrosPopole sur Twitter, chacun tentait de vaquer à ses occupations. 

Constipation collective, diarrhée verbale généralisée, moquettes pue-des-pieds, gosses pleurnichards, ados bons pour l'incinérateur et adultes aussi matures qu'une vieille pêche pourrie, la populace des classes moyennes occidentales frétillait chaque soir sur le décompte purement comptable des morts, des hospitalisés et des confinés. La voie de la guérison contre l'ultra-consumérisme: pas gagné. La télé déployait tout son génie légendaire pour continuer à offrir des programmes débiles pour distraire les futurs chômeurs, les futurs nouveaux précaires... S'informer plutôt que se faire propagander la gueule.

C'était la première fois que les sociétés occidentales usaient d'un moyen efficace pour enfin se faire sauter le caisson. 

Tout le monde spectateur passif de la destruction des dernières libertés individuelles. "Vous êtes condamnés pour crime contre l'Humanité: vous marchiez dans la rue saloperie de terroriste de mes deux." 

De gauche comme de droite, les rebelles de pacotilles avaient rangé leurs guns en carton-pâte pour se ranger derrière le gros cul de la psychose. 

Avant le coronavirus, nous ne mourrions pas, nous ne risquions rien: pas d'accidents sur la route, pas d'accidents vasculaires-cérébraux, pas de grippe coriace, pas de pandémie de cancers, pas de bombes sur les villes, pas de tsunamis, pas de tremblements de terre, pas de sécheresse, pas de canicule hardcore, ... Rien de tout... Enfin disons que nous mettions bien tout ça sous le tapis. Heureusement Corona est là pour nous rappeler que c'est la nature, du virus à la baleine, de la bactérie à la banquise, des métastases aux dunes sahariennes qui DIRIGENT LE MONDE! 

A suivre mes petits covidés (terme inventé par Yentel, je précise)... 







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