Mon immersion aux urgences. Merci de votre soutien.

(P'tite photo de circonstance. N'oublions pas qu'internet, c'est le spectacle perpétuel de soi. Ironie, hein?)

A tous ceux et celles (et ils/elles sont très nombreux(-ses)) qui m'ont apporté des petits (grands) messages de soutien, je vous en remercie. Acharniste un jour, acharniste toujours! Quoiqu'il en soit, avec mes positions rudes, abruptes, mon caractère de merde, mes statuts de branleur, je vois que vous ne détestez pas le connard revendiqué que je suis!

Plus sérieusement, il y a de quoi dire quand on est attrapé par la vague scélérate. Tous les infirmiers/infirmières, aides-soignants/aides-soignantes que j'ai croisés, entendus et vus sont furax contre ce gouvernement. Ils font leur taf à merveille, mais ai-je besoin de le préciser.

Bon quand ils sont un peu trop "techniques" ou "professionnels", donc un peu distants et froids, je suis du genre à blaguer et à discuter. Le lien se crée. En dosant bien sûr. Ils taffent eux ! Ils ont besoin de concentration et de force.

Mais on peut dire que c'est vraiment la misère. Je ne parle pas des cliniques privées qui sont cleans, qui se prennent les actes médicaux les plus rémunérateurs. Je parle des hôpitaux, et particulièrement des urgences où l'on voit que la seule valeur est l'humain à défaut de matériel, d'effectifs et de respect de la part de l'employeur, à savoir l'ETAT.

J'ai toujours refusé ces applaudissements grotesques à 20H00 (d'ailleurs, c'est à cette heure-là que l'ambulance m'a déposé et pas de foules applaudissant aux abords des urgences). ça c'est du spectacle, c'est du bollocks mièvre à deux sous. Mais ça fait plaisir aux ignorants et aux racheteurs de bonne conscience. Ce qu'il faut, ce n'est pas utiliser ses mains pour applaudir bêtement, mais pour aller à l'affrontement avec ceux qui considèrent que les hôpitaux publics pour les pauvres, ça rapporte pas assez, ça coûte cher et ça fait chier, et que les cliniques (leurs copains) sont le top du top à condition d'en avoir les moyens.

Le premier ministre ou le ministre de la santé me rétorqueraient: "Mais vous faites de la polémique pour la polémique à l'heure où nous avons besoin d'unité nationale et de remonter les manches tous ensemble pour gagner "cette guerre contre le virus".

Qu'ils aillent se faire foutre. Il ne s'agit pas d'une guerre, il s'agit d'une lutte sanitaire comme il y en a déjà eu et comme il y en aura encore. La guerre en revanche, elle est économique, politique. La guerre, on ne la fait pas contre une abstraction ou une pandémie. On la fait entre humains. Ce gouvernement et ceux d'avant ont asphyxié les hôpitaux publics, les ont "rationalisés" et "dénationalisés". La guerre est civile désormais et elle ne fera que s'amplifier.

Les gouvernants utilisent les armées (flics, gendarmes, armées) que NOUS payons CONTRE NOUS pour que nous les laissions DÉTRUIRE notre bien commun: les services publics, notre système de protection sociale, notre système sanitaire.

Alors quelque soit ma situation personnelle, et quelqu'en soit la gravité, je vous le dis, si vous ne vous réveillez pas, si vous ne vous soulevez pas, vous y passerez dans le silence assourdissant de la cage ultra-libérale dans laquelle ILS nous ont enfermés.

Avec le déconfinement, l'effondrement économique, le monstre assoiffé de pouvoir, de fric et de mondialisation impérialiste prépare ses lames pour nous égorger les uns après les autres, du moins ceux qui émettront la moindre critique. Pour les plus "soumis", ceux qui se disent que ce ne sont "quand même pas Hitler ou Staline", qu'ils continuent à se comporter en clébards dociles. Ils finiront martyrs pour la cause de leurs maîtres sur le front de la Sainte Guerre contre le terrorisme, contre la pandémie de ci et de ça, contre la méchante Corée du Nord... Ce truc qui nous gouverne, c'est un vampire qui injecte du LSD dans les veines de ses victimes avant de leur pomper le sang.

Oh putain je me suis emballé là ! Je suis censé être à deux pâtées de maisons de l'article de la mort et pourtant je suis remonté comme une pendule.

Pas d'inquiétudes. Je suis là pour un bon moment encore, pour faire chier les uns et pour faire marrer les autres.

Prenez soin de vous et de vos proches si vous en avez. Ne vous laissez pas aller, ne vous suicidez pas parce que le grand SHOW va bientôt commencer!