Je préfère la police de banlieue aux racailles de banlieue. Journul intime 2021- 3.

 


Je ne préfère personne. Tu te soucies du titre. Pas sûr que tu aies seulement pris la peine de lire les trois premiers mots de ce texte. Tu appelles les flics pour virer les racailles qui te pouillent la vie mais les flics n'ont d'autre objectif que de s'en branler. Ils ont toujours une bonne raison pour se foutre de toi. 

Mais là n'est pas mon sujet. Je voulais parler du silence. Du désir de silence. Du désir du bruit que tu as choisi. Que tu aurais choisi. Un silence de flic et de sang. Un vacarme de racailles et de membres broyés par un bolide rutilant et clinquant venu des cieux bourgeois. 

La question est une nation. La question est une assignation à résidence. La question est la taille de ma queue comparée à la tienne. La question est un état qui a toujours été une imposture. La question est la guerre larvée que l'on mène dans la mégalopole. 

Les flics font leur travail. C'est-à-dire très mal. Les racailles font leurs trafics, c'est-à-dire avec brio. Je compte les points de ma fin de vie. Je ne ferai plus chier ni les flics ni les racailles. Je les laisserai ensemble, s'enculer avec délicatesse sur un tapis de détritus. 

Je vis là où l'état n'existe pas. Je vis donc là où les anarchistes rêveurs ne vivent pas. Je vis dans un nulle part qui sent le moisi, qui sent 30 ans avant l'heure, le désordre, le danger, la loi du plus fort. 



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