entre frigo, séries pourries sur Netflix, voûte de cul dans le canapé et masturbation. Journul intime 23


"C'est votre vie de cloîtrés, de frustrés de vos libertés, de privés de vos loisirs de merde qui est maintenant intéressante à raconter sur les réseaux. Vous, en leggings troué, en survêtement pourrave, zonant entre frigo, séries pourries sur Netflix, voûte de cul dans le canapé et masturbation gros bide ou côtes apparentes et médocs, alcool, petites courses masquées au supermarché, job devant un écran ou chômeur partiel jouant frénétiquement à des jeux débiles sur smartphone. C'est là que vous êtes la quintessence, sans artifices, sans paravents, sans fausses amitiés, sans faux-semblants. C'est vous dans toute votre splendeur, vous qui faites les dépressifs tout en étant de plus en plus pépères dans l'oisiveté contrainte, vous qui pensez que finalement le petit TER ou RER ou les heures dans les bouchons, ça vous fait finalement plus chier que la prison maison.

Avouez qu'au fond de vous, pour beaucoup d'entre vous, vous étiez heureux de ne pas vous vénère dans les magasins pour acheter des cadeaux à des neveux ou cousins que vous ne voyez au mieux qu'une fois par an par obligation.

C'est maintenant qu'il faut faire vos selfies, montrez vos gueules dégueulasses de zonards de canapé ou de plumard. Sans fard ni artifice. Vous avez l'excuse pour régresser, redevenir des ados, pieds qui puent, jeux vidéos, abus alcooliques et  « c'est bon lâche-moi môman, c'est mon bordel, c'est ma chambre, c'est chez moi alors dégage !  »

Dévoilez-vous avec vos faces masquées, vos poils aux pattes, vos sourires de plombier. Vous êtes devenus encore plus glandards que votre chat, encore plus débiles et carpettes que votre chien. Faites les dans quelques mois, quand un cap supplémentaire sera passé, les photos de votre gamelle à croquettes.

C'est maintenant que vous êtes intéressants, fascinants, que vous êtes des héros de la fin des temps, entre dépression et volonté amorphe. Profitez bordel, parce ce que quand ils vont redémarrer la bécane, vous verrez les dégâts, vous n'aurez plus un rond pour payer votre prison domicile.

Faites vivre enfin les réseaux ! Montrons notre Humanité, celle qu'on séquestre et qui sait, avec télé, bouffe, smartphone et livraison à domicile, vivre pleinement ! Faites le ! Vous traitiez les chômeurs pauvres, handicapés et malades d'assistés ou de pauvres victimes méritant votre compassion sordide. Désormais vous êtes eux et même quand vous faites encore semblants d'être singuliers et intéressants, vous n'êtes plus finalement que des solitudes molles ronflant entre quatre murs !"

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