Le dernier des soixante-huitards. 1


« On n'attrape les mouches avec du vinaigre, bande de mal baisés ». J'ai dit ça avec du camembert dans la bouche à trente centimètres du visage d'Elodie. Ses yeux se sont tournés vers le ciel avant de vomir sur mes Clarks toutes neuves. Ça avait l'odeur de champignon mêlé à des effluves d'herbe. Et bien entendu, elle ne s'est pas arrêtée là. Sa petite gueule de sirène triste s'est relevée. Son regard humide, ses seins pigeonnant dans un sous-pull acrylique et sa gorge violacée par la tendresse de mes mains m'ont fait face.  « Qu'est-ce que t'as à gerber comme une vieille vache en fin de vie !?  »


J'ai compris qu'elle était désolée. Elle ne demandait qu'à s'excuser. L'assemblée buvait la scène. Les compilateurs avaient remballé leurs engins, les morfals avaient lâché leurs canifs. Ça sentait l'angoisse des grands jours. Jouissifs. J'étais jumelé avec le pays des morts. Le bruit doux de ma braguette a scié le silence. Les doigts fins et parfaitement manucurés d'Elodie ouvrirent délicatement mon sarouel en jean avant d'en extirper mon sexe et le sucer.


La suite plus tard... 

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