On ne naît pas égaux, on le devient. Journul intime 26

 


Je crois que je suis épuisé par l'Humanité. Je ne l'ai jamais beaucoup appréciée mais tant que je pouvais voir l'infime partie de celle-ci qui a une once d'intérêt, je pouvais encore me l'empiffrer de force. Mais là, ça confine à l'humiliation. Quand il y avait encore ce petit morceau de terre au bout du bout où les marginaux, les autonomes, les insoumis et insoumises (pas ceux de Melenchion), les barges, les fils à couper le beurre, j'avais encore moyen de consoler de cette grosse bouse virale. Mais paradoxe, c'est un autre virus qui s'attaque à cette saloperie bipède et qui oblige celle-ci - dans toutes ses certitudes à se prétendre l'espèce impératrice du monde - à accélérer son autodestruction.

Tout ce que j'ai considéré comme génial dans cette espèce parasitaire et virale, et qui la distinguait des autres espèces, c'était ses inventions singulières : les stupéfiants, la spiritualité, les fables, les légendes, la philosophie, les arts, la pornographie, et la gastronomie. Pour le reste, c'était à chier : l'amour/haine, les guerres, les méga technologies, les jacuzzi, l'impérialisme, la soif de pouvoir, la chirurgie esthétique, l'industrie de l'armement, les religions, les états, etc.

Bref on s'en fout. Le filtre est pété, la fosse sceptique se déverse en moi, l'égout bouché. Ça ressemble à ça la vie d'un corps, avec plus ou moins de chance selon que l'on soit né à tel endroit ou à telle époque.

On ne naît pas égaux, on le devient.

À suivre....



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