La rue soufflée avant-hier par la voiture piégée


Toute cette énergie déployée pour si peu de résultats. À l'inverse des décennies passées, nous ne cherchons pas à atteindre le bonheur ou la tranquillité, nous essayons surtout de ne pas avoir peur du lendemain. J'allume la bougie. L'électricité n'est pas revenue à six heures du matin comme il était prévu. Nous n'en aurons peut-être pas une seule seconde de la journée et surtout de la nuit. Des centaines de pieds foulent les gravats de la rue soufflée avant-hier par la voiture piégée. Il paraît que nous nous situons sur la ligne de front. Auparavant, c'était ici que trônait le cœur du pouvoir départemental. Je me gratte le front. Le joystick émet une vibration désagréable, signe de l'approche de l'ennemi. L'ennemi... Lequel ? Sa batterie est encore pleine. J'ai de la marge.

 

Commentaires

Articles les plus consultés