Les yeux baisés par les passants crétins



Ils marchaient main dans la main avec les yeux baisés par les passants crétins, le sac recyclé-recyclable rempli de victuailles métasta-siques, des tas de croûte terrestre dégueulés par des machines gigantesques. Forer. Il faut forer. Il faut creuser. Il faut extraire, traire les sous-sols, il faut se pisser dans la bouche et forer, il faut bien ranger dans les allées du supermarché. Il faut consommer et se prosterner devant le Dieu animateur télé, devant le journaleux dans la mêlé posant des questions à la con. Sitôt répondu, sitôt oublié. Se plier et se relever et forer. Créditer, le ciel est bleu comme une carte bancaire, une vis plantée au centre lisse du front. Ils vont passer à l'action, faire péter les cerveaux accaparés, en faire des geysers de sang caressant la voûte palatine de l'atmosphère terrestre... Un caddie dans le cul. Un tube de crème dans la gorge. Un chéquier en guise de PQ. 

 

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