Ton regard affamé de putes

 

Dysto-Photographie

De la viande de chien, de la langue de vipère. Je crois que chacun vend son nombril aux yeux-bites de tout le monde… J'emprunte un chemin de poussières au milieu des champs. Pas trace d'un seul être humain. 

Le soleil s'époumone à me réduire en cendre. J'ai rendez-vous avec ses rayons. 

J'ai un date avec celle qui le couvre pour coucher sur le monde un crépuscule soudain… La Lune est faite de mers de laves figées, de cratères d'impacts et de plateaux battus par le vide immobile de l'espace. 

La Lune, cette méduse, mes seins. Où es-tu ? Ta gueule cassée, tes lèvres arrachées par l'amertume. Toi qui me vole des baisers, toi et ta tête de feu qui ose encore te frotter à la méduse, qui chuchote en bavant dans ces cratères d'impacts que tu as toi-même formés avec ta queue. Toi le soleil assassin, moi la Lune régénératrice qui soulève les océans et excite les méduses. 

Toi et ta menace permanente. Moi et mes paratonnerres. Toi et tes rayons. Moi et l'électricité. Toi et ton regard affamé de putes. Moi et mes tentacules. Où es-tu ? 

Work in progress avec l’artiste Dystophotographie


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