L'herbe n'est pas plus verte ailleurs

 

L'herbe n'est pas plus verte ailleurs. Elle est pleine de détritus, de traces de baises glauques et de petits esprits paumés dans les shoots de médicaments, de drogues et d'alcool. Elle pue le rance malgré les jets de peinture verte pour cacher la misère. L'herbe n'existe pas. L'image de l'herbe plus verte ailleurs est grotesque. Sommes-nous de ces bovins idiots qui n'ont pour seules préoccupations que le sexe, la bouffe et les trains qui passent ? Comme tout ça est épuisant. Celui que je suis, l'ombre de celui que je suis, tente en vain de savourer à nouveau des instants enivrants… tentatives désespérées de réitérer ces petites secondes de plaisirs premiers sans jamais y parvenir. Le bovin s'est transformé en être humain et ce n'est pas beau à voir.