La guerre nous emmerde
Alors aujourd'hui, il faut que la guerre soit au rythme de nos infos, de nos problèmes générés à cause de la guerre, genre la cherté de la vie, l'avenir qui s'obscurcie. On attend de la guerre un minimum de respect, de services. On attend qu'elle bouleverse mais pas au point de niquer nos nuits de baise. Pas au point de figer nos vies, nous priver de nos tarifs exceptionnels sur les sites de vente privée. On veut pas. Nos festivals de death metal, nos postures de rebelles, nos grosses branlettes de caïd quand il y a le tout à l'égout, le frigo, le supermarché, les autoroutes, les plages, les campagnes et surtout nos comptes en banque... C'était tellement plus simple avec les SDF, les manifs des gilets rouges, les concerts avec les pogos, les engueulades avec Dudule qui était pour ou contre le vaccin...
Au bout d'un moment la guerre nous lasse. Nous ne l'avons jamais vue qu'à la longueur d'une seule journée. Peut-être qu'ils étaient comme ça avant. Qui sait ? Dans le déluge des litiges légers de nos quotidiens, nous faisons encore et toujours semblant. La bulle éclate. La guerre putain ! Elle remet en cause mon forfait 4G, elle m'empêche les soirées de biture avec retour au sec et au chaud dans mon pieu. La guerre, c'est des caves, la guerre est incapable d'être courte, d'être en streaming, d'être en replay entre deux VRAIS problèmes : l'âge qui passe, les échecs de nos vies, la VIOLENCE des échecs de nos vies...
La guerre nous emmerde. Sa longueur la rend pénible parce qu'elle se voit trop avec son maquillage de pute dégueulasse. Elle nous ressemble la guerre avec tellement plus de franchise... Mais la franchise, vous savez, ça fout trop la merde à la paix. Personne n'aime la guerre. Personne n'aime la franchise.
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