L'édition vendue aux étudiants d'école de commerce ?

 



Entendons-nous bien. Je ne prétends jamais arriver à la cheville de ceux qui sont l'exacte copie en littérature des pyramides égyptiennes... Il n'est pourtant plus possible pour des auteurs libres, indépendants et incapables de se déculotter devant des violeurs d'âmes, à savoir les éditeurs actuels de penser une seconde à être simplement imprimé.
En ce qui me concerne, j'ai jeté l'éponge avec ces petits financiers, ces grotesques lâches qui préfèrent se payer leur train de vie plutôt que de mourir pour la littérature, au mieux dépérir pour. Il y en a ici et là, mais sans force, sans impact, tout juste capables de partager la misère avec la misère. C'est terminé les Lai, les Ellis, les Céline, les Artaud, les Lautréamont. Les sans couilles passionnés par le mythe des milieux littéraires passés vont dans des écoles de commerce, publient des pseudo rebelles qui vendent une soupe de quartier à la faveur des racailles qu'ils idolâtrent. Ils ne voient plus le ciel, ils se foutent de la justice, ils ne côtoient jamais au quotidien la lie qu'ils divinisent.
Je ne pense même pas avoir le millième du talent de tous ceux déjà morts qui rapportent du fric aux éditeurs. Je ne pense même pas devoir faire autre chose que cramer tous mes écrits avant ma mort pas si lointaine. Il n'y a pas une seule de mes artères qui fonctionnent encore normalement, pas un pli de mon chibre qui puisse disparaître à la force d'une érection.
Mais je sais une chose, et que dieu en soit l'unique témoin, c'est que j'écris, je m'édite à force de refus. Comme des milliers d'autres... Je ne suis pas un produit viable, jamais en capacité de générer les profits attendus... Pourtant aucun de mes éditeurs n'a jamais rien perdu. Ni en fric, ni en image... Rien. Ils ont tout gagné.
Ceci n'est pas une supplique car je n'attends aucun éditeur qui vienne à moi (comme toujours), il s'agit simplement d'une forme de préliminaire testamentaire que je balance sur les réseaux sociaux... Car les réseaux sociaux, c'est comme l'amitié en état d'ivresse. On est toujours les meilleurs copains du monde jusqu'à ce qu'on se réveille le lendemain matin sur un vieux matelas dégueulassé par son propre vomi. Et un affreux soleil violent qui déverse une chaleur insupportable sur une gueule de bois et un désespoir infini qui accouche d'un fou rire jusqu'à la crise cardiaque.

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