Leurs gosses sont ou aveugles ou crétins - Journul Intime 106

 



Les gens qui ont des enfants, que l'on soit clair, je n'ai jamais rien eu contre eux. Et même j'ajouterais que j'ai plutôt eu une affection pour ces petits bouts. Là n'est pas la question. Moi-même j'ai été un petit bout, de ceux qui faisaient affection par pitié. Alors pour la première fois, je n'ai pas eu envie d'avoir des enfants.
Je fus ensuite punk hardcore, puis Indus hardcore, puis techno hardcore, puis dubstep hardcore mais en gros toujours hardcore... Ce qui n'a jamais signifié sous merde soumise. Sans doute pour ça que je monte et monte sur l'échelle des fils de pute du monde contre mon gré mais avec mon petit crayon bien taillé...
Il m'arrive d'être sans pudeur. Donc je n'ai pas eu d'enfant par la suite, pour sauver ma vie, me laisser la liberté de vivre adulte et gosse en même temps. C'est ce que font tôt ou tard ceux qui ont des enfants avec une pause abominable dans leur parcours d'enfant.
Je me sens pourtant moins enfant que ceux qui en ont. Ils savent, s'ils ne sont pas complètement cons qu'il n'y a aucun avenir confortable comme eux à en mettre au monde, et surtout à son extinction...
Beaucoup de ceux qui ont des enfants - ils le savent - me comprennent. C'était juste un excès d'amour ou de putain de plaisir orgasmique qui les ont menés à s'éjaculer dedans ou se faire éjaculer dedans...
Maintenant la plupart de leurs gosses sont ou aveugles et crétins comme des animaux ou éclairés au point de refuser de faire des gosses au nom d'un no-futur que même les punks n'avaient pu imaginé. Je les comprends. Ces derniers sont mes propres enfants. J'ai un demi-siècle et quand j'avais 25 ou 30 ans, j'ai subi la pression de connard des aînés qui me demandaient quand j'allais enfin féconder la femelle... Mais moi je ne voulais éjaculer. Je voulais faire jouir toutes les meufs avec qui je baisais. Je savais que l' humanité allait crever comme une vieille merde. Je voulais jouir et ne jouir qu'avec des qui jouiraient sans pour autant obéir à la nature. C'était à dire : jouir sans autoriser mon sperme à faire usage de ses fonctions primales.
Aujourd'hui je constate qu'énormément de jeunes éduqués de toutes origines refusent de se reproduire, refusent de laisser le sperme ou le vagin décider de l'avenir d'un petit être plongé incessamment sous peu en enfer. C'est humaniste de ne pas éjecter un être humain dans ce futur qui n'a aucune chance de devenir un avenir.

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