La zonzon mentale pour moi - Journul intime 112

 



Je vis dans une pièce en cartons que l'on cache en fermant la porte. Ici c'est un dépôt c'est un cagibi mais j'y vis depuis des lustres. C'est ici dans les filaments de poussières que j'ai un placard qui peut se métamorphoser en colosse. C'est ici, dans cette prison, sur un matelas miteux que je me suis enfin libéré de l'écriture. Il le fallait, c'était écrit…
C'est officiel je n'ai plus rien à dire ni à composer. J'ai délégué aux autres ma capacité de gros connard à écrire.
Être l'ombre dans ma prison. Être l'ombre de ceux qui m'ont pris pour une lumière. Un oreiller sale, un ventilateur éteint, la liberté pour tous, la zonzon mentale pour moi. Travail famille, Excel et PowerPoint….
Le ciel seul où j'irai sans doute m'offrira le bonheur : celui d'être poussières et atomes.
Ceux qui tuent à feux fort ou à feux doux n'ont jamais conscience qu'ils tuent.
Et ils ont raison...
Les miens sont mes phalanges qui gesticulent au bout de mes clous…

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