Les porte-jarretelles, les godes, les Trottinettes, Les films d'horreur, les cancers, les Impôts - Journul Intime 125

 


Nous vivons dans un monde où
Les porte-jarretelles, les godes, les
Trottinettes, les faits divers,
Les films d'horreur, les cancers, les
Impôts, l'immigration, les péages payants, les portables à fond dans le train, les perceuses le dimanche, les graffitis sur les murs, les petites phrases des politiques, les Abayas à la télé, les accusations de racisme, les tempêtes de 24h00, les problèmes de genre, les soucis de chaudière, les accusations de bien et de mal sont plus importants que les balles à bout touchant de kalash dans des crânes de civils, des bombes de 250kg sur des gosses, des destructions de villages pour produire des matières premières pour l'industrie, des sdf pliés sous les ponts, des égoïsmes tels qu'il est considéré comme soumis, sale et politiquement correct d'être sensible à l'insoutenable
Mais je m'en fous. Moi demain, je vais faire des courses. Avec l'inflation c'est dur. Fini le Nutella. Les pâtes c'est si cher. Les sodas, j'ai plus la thune. C'est fou les boîtes de thon comme c'est cher, la nouvelle peinture du salon attendra, j'ai mon forfait illimité à payer pour commenter, mater des séries en streaming, je me sens pas bien, je bosse, mon salaire n'augmente pas. Je ne vote plus, c'est tous des fils de p....
Avec la pension alimentaire, avec le crédit pour payer l'école de commerce, une fois j'ai donné une pièce à un SDF, ça arrive une fois par an mais j'ai l'impression d'avoir vidé mes poches, j'ai vu une série dystopique en buvant, en fumant, je suis malheureux dans mon couple, je suis pas bien célibataire, ils augmentent l'électricité et m'empêchent de griller du diesel, j'ai envie de lutter contre cette route, on a fait une ZAD, je suis CRS et je me sens mal traité, j'allume la télé, je zappe, j'ai vu sur telle chaîne ils disent que j'ai raison j'aurais dû mettre de la crème solaire, j'aurais évité le mélanome, dans les virages, ils ont mis un radar, à l'école ils enseignent le wokisme, ils enseignent le patriarcat, c'est fou comme ça rame ma connexion, sur l'appli de rencontre je ne trouve que des refus.
Je finis par me vider en matant un film porno gratuit au hasard, peu importe, les cafés en capsules ça nique l'environnement, paraît que les riches s'en foutent de ma gueule, j'ai un crédit à rembourser, c'était pas prévu de se faire virer, la lointaine Lune des moments savourés a disparu, je ne gagne jamais au loto ni même au casino, ma dépression tout le monde s'en fout alors je danse sur la musique que j'aime dans des bars un peu sombres, prêt à me battre avec le ou la première qui viendra me faire chier.
Des doutes. Des migraines. Les matins début d'après-midi j'allume l'écran je vois des bombes de 250 kg exploser comme des volcans, des débats de têtes de nœuds, des dindons siliconés sur les réseaux, des dépressifs, des thermomètres dans le cul mais dans la bouche de tout à chacun, le ciel obscure, la crise de nerf, le ciel orange, bleu, à chier qui couvre toutes les étoiles.
Le matin dans cette chambre qui pue le pet et l'haleine fétide de ce vieux kebab bourré d'oignons ou ce club sandwich aux restes pourris de fond de frigo, bouffé à six heures du mat'.

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