Le soleil marteau-piqueur - Chroniques des Parallèles 2

 

Chroniques des Parallèles


Car je ne mets pas mon réveil. Car je suis endormi dans mon génie et mes draps sales. Mes pieds engloutis dans un coussin moelleux que j'ai uriné.


Aujourd'hui, j'ai descendu Touleuz Street en chaussons. Chaque palier des maisons avait un style totalement différent. C'était beau sous le soleil brûlant caniculaire d'un hiver de fin de XXIeme siècle. Le burnout planétaire offre des instants de plénitude...


Devant la boulangerie, la queue faisait dans les deux cents mètres. Calme quoi. Et les gens puaient un peu moins fort qu'à l'habitude... La pluie d'orage d'hier soir leur avait permis de se savonner. La fraîcheur de la pluie torrentielle sur leurs peaux râpeuses et congestionnées par les maladies... 


Et comme toujours, je suis passé devant toute la file sous les protestations molles et agressives de ces pauvres gens... Je n'en avais strictement rien à foutre pour être honnête, mais je me disais : "Allez tous vous faire encu..."


J'avais survécu trois fois depuis le levé de soleil. Enfin j'étais mort deux fois. L'un oui l'autre pas.


L'odeur du pain était merveilleuse. Ça protesta sèchement jusqu'à ce que je sorte mon arme et que je la braque façon panoramique sur tous les visages de l'intérieur de la boutique. Dans un silence reposant qui fit retomber mon stress, je demandai calmement qu'on remplisse mon sac en toile de pains stockés près du fournil.


Dans la rue en remontant, j'ai tourné mon regard vers l'étendue océanique scintillant sous le soleil marteau-piqueur. C'était à tomber de beauté.


Il se rue sur le quignon de pain qu'il croque comme une gazelle affamée. Je lui dis de bien boire son verre d'eau pour faire tout glisser dans le gosier. Avant que je le force à me violenter jusqu'à l'orgasme.


Chroniques des parallèles 2

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