Les vents violents de la discorde - Chronique des Parallèles 25
Il n'y a aucun lieu où poser son cul tranquille. Où que l'on choisisse de s'installer, les vents violents de la discorde viennent fouetter le visage. Bouffi, étourdi, un peu sur les nerfs, j'ai tenté de me planquer dans une pièce des jours entiers, boules quies dans la fosse à cérumen, l'œil miclos plongé dans un sommeil foireux fait de réveils en sueur et de rêves tristes comme un centre-ville moribond plein de décos de Noël. Quand je pense été, je pense chaleurs à crever. Quand je pense hiver, je sens la pluie froide contre ma nuque, imbibée par les microparticules de trains et de bagnoles... Les journées à trimer sur des choses auxquelles je n'adhère pas. Les nuits à glauquer dans le diaporama émotionnel produit par le THC, l'alcool et les films pourris des plates-formes.
Hamster dans sa roue, les mots m'en tombent et les bras s'effacent. Le firmament paraît trop loin... D'ici là, il y a deux solutions qui s'offrent à moi : continuer à admirer l'accident mondial ou y participer...
Écrire est une besace bien lourde qui ne contient que des pierres sans valeur... Ainsi va l'animal furieux intérieur que je tiens en laisse de toutes mes forces...
Pour combien de temps encore ?
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