Hollywoodisé, Playstationisé, IA-tisé. IATUS !
➡️Cet homme n'existait pas. Cette femme n'existait pas. Le cadavre fumant du réel s'exposait jour après jour dans les écrans. Il y avait ceux qui avaient les écrans, l'électricité, la belle voiture, l'appartement, la norme. Aucun d'eux ne savait qu'il n'existait pas. Personne ne savait qu'il n'y avait plus personne. Le poulpe gluant de l'Humanité s'était étouffé seul. Malaise psychiatrique mondial. Ceux qui regardaient ceux qui se montraient, ceux qui se montraient qui regardaient ceux qui les mataient. On voyait plus du monde sur nos écrans qu'en dehors de nos écrans. Les passants, les salariés pressés dans les couloirs des gares, dans les bagnoles immobilisées dans les bouchons, les rassemblements surveillés, sécurisés, les manifestations tabassées, les résultats des élections truqués par les sondages, la corruption. Les guerres qu'on nous montrait, les crises économiques, les publicités, les émissions de variétés, les margoulins du net, les haters, les trolls, les justiciers, les radicaux de tous bords... Personne ne savait qu'il vivait dans un caisson quantique dopé aux éjacs de lithium, de cesium et de chats morts la gueule ouverte dans une boîte en carton. Tout était un épisode d'une série, tout était un film de cinéma, tout était écrit, scénarisé, Hollywoodisé, Playstationisé, IA-tisé. IATUS ! Personne ne savait qu'il était un PNJ, un algo trimballé de réalités en cauchemars en vérités, en mensonges, en rêves et terreurs nocturnes... Personne n'avait existé. La vérité était un smog toxique qui shootait nos quêtes existentielles. Quand je compris ça, je compris aussi que j'étais un bug provoqué par le joueur...
☠️Projet en cours d'écriture. Extrait.
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