Fast World, slow dépression
La fast-food, la fast-fashion, la fast-pensée quoi… c’est la fast-dépression. La fast-oppression, la fast-injonction, la fast-doxa, la fast-foi… Il n’y a qu’une chose qui vaille dans ce gros moteur à explosion qu’on appelle le techno-capitalisme : c’est la vitesse. La religion du vite, de l’approximatif, de la philosophie à la taille d’un tweet, au format d’un réel… Vite, vite, vite. La fast-nation, avec l’obligation de se sentir patriote d’une nation qui s’est construite, détruite, reconstruite, recomposée, décomposée — tel un organisme foireux qui aurait la même totalité qu’un corps. Fast-anarchie, fast-politique, fast fast fast… tout est fast, jusqu’à la surchauffe. Les fast-RIP, les fast-infos qui fastent les autres fast-infos. La fast-analyse. L’informatique, Internet, la numérisation de toute chose, la “démocratisation” de l’accès à des petits terminaux omniscients, omnipotents… Les IA qui dispensent de chercher, de se perdre, de raisonner, de douter, de prouver… Fast. Trop fast....













