L'émeute | Le 28/01/2006

De la bidoche en masse, des crânes en vrac courant en tout sens à l'assaut de la Police, l'éclatant à coups de poings, de barres, de batons, de tuyaux, de briques.

Le sang, les casques et les képis dégoulinent dans les rigoles. Et rient les émeutiers victorieux brandissant les drapeaux noirs, contre l'état policier, la démocratie fourvoyée, les gouvernements ultra-libéraux de gauche et de droite.

Les émeutiers aplatissent ces "jeunes pères de famille" qui ont choisi de collaborer avec la machine à broyer les pauvres, les fous, les immigrés, les révolutionnaires et les penseurs.

Le grand chaos est en marche. On évacue les immeubles pour ensuite y mettre le feu. On répand l'hydrocarbure sur les voitures, dans les administrations, dans les grandes surfaces, dans les petites boutiques et on crame tout.

On chope tous ceux qui peuvent représenter la destruction par l'ordre, par l'état, par l'armée, par les clergés, on les rassemble sur les places. Et on les abat par milliers...

L'émeute est la peur. L'émeute est la violence vengeresse. L'émeute est l'Humanité dénuée de sens et d'esprit pendant un temps court. Ensuite l'émeute se dissout. Disparait. Justice est faite à tous les assassinés, affamés, opressés, exploités, manipulés...

Andy Verol