Ma biographie de Bertrand Cantat: Chronique d'un massacre annoncé: "Une mise au point sur mon nouveau livre..." | 29 juin 2008



Bon je suis ici chez moi et tu es chez toi ami hirsutien. Je dois cependant parler. Et très vite. Je n'ai pas envie de me laisser ronger encore une fois. J'ai pas envie de doubler mes doses d'alcool, pas envie de reprendre des Xanax ou retourner à l'hosto... J'ai pas envie. Mais je sens que ça va mal. très mal. Je tiens à te le dire, ce n'est pas pour chialer, me plaindre. J'assumerai en m'écorchant une nouvelle fois physiquement. et surtout je vais me faire oublier. Ne m'exprimer qu'ici et ne plus entendre parler du reste. Je vais raconter, au fil des semaines à venir, l'histoire d'un massacre annoncé. A savoir celui de mon livre et de moi-même... Pour les nombreux lecteurs qui viennent ici depuis des mois et même quelques années, mes défauts, ma virulence, mes nerfs déversés dans mes écrits provoquent des séismes importants. Je massacre généralement la langue française parce que je suis paresseux, impulsif, totalement inculte et stylistiquement ridicule.
Je suis très content de mon roman. Il ne souffre d'aucun défaut "conventionnel" selon moi. Je m'y sens bien lorsque je le lis... "Un noir désir, Bertrand Cantat", c'est une autre histoire. En fait j'ai mis les pieds dans la merde. Je me suis risqué à aller contre moi, et j'ai choisi de me jeter dans la gueule du loup. Je suis à l'aube d'un long cauchemar. Je le sais. Et je vous raconterai tout...
Voici un texte, le premier, qui expose les raisons de l'écriture de ce livre:
"Je ne le cache pas. J'ai écrit ce livre très vite, en quatrième vitesse. Je l'ai écrit à la vitesse d'un morceau hardcore, sans reprendre ma respiration. Je l'ai écrit vite, il est donc plein des aspérités provoquées par un sprint écriture. Je ne sais pas si j'assume tout ça finalement. En fait, ça me fait complètement chier.

En mars 2008, Patrick Eudeline me contacte, afin de me proposer un drôle de projet. En une phrase, il me lance une invitation, celle d'écrire la bio de
Cantat/Noir Désir... C'est immédiatement que j'accepte. Je m'en explique dans l'avant-propos du livre.En l'espace de quelques semaines, j'ai rédigé la chose. Des erreurs de forme, des fautes de forme, mais un travail en profondeur. Je n'ai pas essayé de raconter autrement l'histoire d'un chanteur et de son groupe, je l'ai fait, sans aucune restriction. ça n'est pas à moi de juger de la qualité. C'est un livre qui n'est pas un éloge aveugle au groupe français le plus important des années 1990 et 2000, ce n'est pas non plus un réquisitoire contre l'un ou l'autre, c'est la lecture critique de plusieurs vies.

"L'exercice" se devait d'être relevé. Le résultat est là. Les éditions Scali m'ont donné leur confiance. Je suis un écrivain plutôt destroy qui se fout bien des conventions, des règles et des lois. L'écriture, je la déglutis, je la balance telle qu'elle sort. Quant aux détracteurs, que j'entends grogner au loin: non je ne m'enrichis pas sur le dos de l'un ou de l'autre. Si tel était le cas, j'aurais purement et simplement écrit un livre sur "l'affaire"... Je suis l'écrivain le plus imprécis, le plus lucide quant à la qualité aléatoire de ses "créations". Si l'on veut me massacrer, faisons-le! Condamnez-moi, mais ne m'approchez pas. Surtout pas.

Ce n'est pas le livre d'un juge, ni celui d'un journaliste ou d'un écrivain. Ce n'est pas celui d'un fan du groupe (Ce que je n'ai jamais été, plutôt un "écouteur" attentif parfois touché de plaisir par certains morceaux)... Ce n'est pas vraiment un ouvrage typiquement "andy vérolien", mais c'est tout de même un dindon bien à moi, avec ses maladies de peau ultra-visibles, ses glaires stylistiques.

Il est disponible partout en France et au-delà de Navarre.

A.V.

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