Andy Vérol / Léonel Houssam, un pamphlétaire acharniste



Un nouveau chapitre est apparu sur le Wikipédia Andy Vérol / Léonel Houssam, rédigé par je ne sais qui mais auquel j'adhère. 

Source: http://fr.wikipedia.org/wiki/Andy_V%C3%A9rol

Un pamphlétaire acharniste[modifier | modifier le code]

L'acharniste, qu'il définit lui-même comme « tout être qui se fait traiter de fasciste, beauf, bobo, nazi, gauchiste, rouge, réac' et révolutionnaire de salon, tout ça à la fois, (...) un hédoniste nécessiteux tendance nihiste je-m'en-foutiste », est au fondement de sa conception du pamphlétaire moderne. Proche de la psychologie de Witold Gombrowicz pour qui L'homme crée l'homme, l'acharniste définit en creux son identité par réaction passive aux lieux communs institutionnels. Cette approche douloureuse de l'altérité dans la construction de l'identité fait de lui un singulariste, un individualiste du conflit.
Le singularisme propose une rupture vis-à-vis de la tradition littéraire issue du romantisme et de ses réactions successives. En proposant une vision essentiellement antagoniste du rapport à l'Autre, il développe un monisme social proche du désir mimétique antagoniste développé par René Girard dans son ouvrage Mensonge romantique et vérité romanesque. À cet égard, il dénie au désir mimétique d'apprentissage une place dans la construction de l'espace social. Cette éviction emporte avec elle toute prétention de la littérature à être un objet de connaissance. Ce renversement du paradigme dualiste de l'altérité a donc pour conséquence de définir la littérature comme seul objet de lutte. Tirant les conséquences de la pensée girardienne pour laquelle le désir mimétique antagoniste se canalise socialement par le sacrifice symbolique d'un bouc-émissaire, le singularisme propose une place désormais centrale à la victime sociale. Celle-ci, s'instituant elle-même acharniste, précède ainsi élection sociale du bouc-émissaire, en se posant d'emblée comme victime universelle. Cette posture radicale définissant l'Autre sous toutes ses formes comme un bourreau universel, étend ainsi le champs du désir mimétique antagoniste à l'entièreté de l'espace social, L'artiste devient le lieu commun de la pensée anti-consensuelle, lieu de tensions et de ruptures.
Cette redéfinition de l'espace social au sein duquel la place symbolique de victime légitime devient l'enjeu unique contraint l'acharniste à multiplier les pamphlets courts dans une esthétique du fragment et de la fulgurance. En tension permanente avec toute altérité, l'acharniste ne hiérarchise plus ses sujets et multiplie les attaques, se rapprochant ainsi des modes d'action du terrorisme.
En substituant une approche quantitative à une approche qualitative du pamphlet, l'acharniste se tourne naturellement vers les réseaux sociaux. La multiplication des rapports discursifs à l'Autre étant une condition nécessaire à l'accession au statut de bouc-émissaire, l'espace virtuel offre un champs littéraire efficace pour l'esthétique fragmentaire du pamphlet acharniste. A cet égard, Andy Vérol développe depuis plusieurs années un pamphlet permanent et universel par le biais de Facebook. Il y anime notamment un groupe "La littérature tue encore...", faisant figure de premier lieu commun virtuel de l'anti-consensualisme collectif. Il y énonce d'ailleurs avec vigueur le principe de l'accord anti-consensuel sous la formule puissante : "Si vous n'êtes pas d'accord avec les principes et les règles de ce groupe: dégagez!". Ce groupe est ainsi l'occasion de nombreux et virulents débats touchant à tous les sujets passant de tentatives d'une définition nouvelle de la langue française qu'il faut "niquer, (...) défoncer, (...) utiliser comme une chienne (sic)", à la réévaluation des déjections humaines. À titre d'exemple, Andy vérol s'est récemment illustré par le pamphlet Petit échange privé avec un type qui semble avoir une étrange notion de la liberté d'expression et d'écriture, dans lequel il montre avec violence le pouvoir inhérent à la place de victime symbolique.


"Manifeste de l'Acharniste", 
livre 100% numérique gratuit, 
disponible dans toutes les librairies en ligne. 

Commentaires

Articles les plus consultés