Relents de kebabs sauce blanche et mousse spermique de 8/6 agressive





A la neuvième minute, je laisse faire les basses avant d'envoyer un beat claquant à contre-pied qui enflamme la salle. Les zombies "zygomatisent" et battent du poing dans l'air-sueur comme des bourrins. Je calcule la rangée de devant, des déviants, des vulveux vertébrés qui trimbalent une putain d'odeur d'alcool tabagique, des relents de kebabs sauce blanche et mousse spermique de 8/6 agressive. Un chauve est particulièrement vivace, arrosé au désherbant et aux pilules ventre-putes, une glaire qui a le rythme dans l'jus. Au moins celui-là ne passe pas tout son dancetime à clasher les décolletés dondons des étudiantes excitées de devant. J'ai un rêve, qu'on parle de moi, que chacun de ces pestifères déboîtés finissent par quitter notre mère patrie la Terre. ça crapahute dans tout l'entrepôt, la transe s'installe dans la fraîcheur métallique de cette ancienne usine de fonte désaffectée, sur-infectée par l'abandon. J'installe un break lancinant, une plage sonore répétitive entêtante qui crispe les têtes et forcent les nuques à se tordre, les yeux rivés sur les pieds claquant le sol ou vers le plafond criblé de lasers verts... J'enverrai bientôt des poignées de suie dans leurs faces de Mona Lisa marteau-piqués par les stups chemicals et les boucles de méga-bass.

Léonel Houssam

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