Se bourrer la gueule à l’Auberge de Jeunesse: Chroniques du quotidien pathétique





Chroniques du quotidien pathétique : emmener une classe de seconde visiter le musée des gueules noires d’Arras… C’était un projet pédagogique majeur pour la prof d’Histoire (une « vieille » de 35 ans qui mettait des 20 sur 20 à Guillaume Brillant parce qu’elle le trouvait super beau, en fait un mec lisse et gendre idéal, un béni-oui-oui de première)… On se disait qu’on allait bien se bourrer la gueule à l’Auberge de Jeunesse, qu’on allait fumer comme des cheminées… Et vlan, v’là qu’on me colla un collier cervical et des anti-inflammatoires qui shootaient plus qu’un litron de pinard suite à un coup du lapin en sommeil… Douleurs… et je m’en-foutisme devant la reproduction en carton-pâte des mines et de leurs mineurs de fond. On se faisait chier et j’avais « Le Parti de la Jeunesse » des souris déglinguées dans la tête … J’ai alors demandé à mon éternel ami et punk à l’époque comment Catherine Rey, une brune à lunettes qu’il avait pécho quelques jours plus tôt, si elle était suffisamment salope. Il m’a dit « pas mal ouais ». Alors j’ai enlevé le collier cervical et je suis allé coincer la Catherine derrière un faux tas de charbon avant de lui rouler une pelle mécanique, type coups de pelleteuse d’apprenti-jeune-homme… Le parti de la jeunesse en tête, l’anarchie à la petite semaine, la Catherine idiote mais docile… Ce séjour historique à Arras ne fut pas si désagréable...

Léonel Houssam

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